LA PEUR

Je ne suis pas anti-écologiste, loin de là. Je trie consciencieusement mes déchets pour le recyclage, et si je n'ai pas de voiture, c'est notamment pour des raisons de protection de l'environnement. Je pense d'ailleurs que le monde serait nettement mieux sans voitures. Ceci dit, je ne vais pas pleurer pour une espèce animale qui disparaît parce que son habitat a été détruit -même si j'eu préféré qu'il ne l'ait pas été- ou à envoyer de l'argent pour sauver une baleine échouée sur une plage. Je veux dire, ce n'est pas en donnant de l'argent pour un cétacé que je vais m'acheter une conscience: je sais parfaitement que mon seul geste humanitaire c'est d'acheter parfois -une fois par an environ, aux alentours de Noël- des cartes UNESCO... il faudrait peut-être que les enfants qui meurent de faim viennent crever sur les plages des pays riches pour qu'on y accorde plus d'attention. Enfin, je m'écarte du sujet, qui était la PEUR.
On voit dans la presse, ces temps-ci, un certain nombre d'articles pas vraiment rassurant sur des sujets franchement écologiques, ou d'éco-géopolitique, concernant le réchauffement global, ou les guerres du pétrole ou de l'eau qui se préparent. Rien qui fasse vraiment sourire, mais rien qui n'égale le portrait dressé de nos océans et de leur futur par le Los Angeles Times dans une série d'articles - accompagnés de vidéos, photos et infographies -, intitulée: altered oceans, où on nous explique clairement que l'on est en train de bouleverser totalement l'écosystème marin, et pas dans le bon sens (pour nos, comme pour leurs habitants les plus sympathiques, ceux que je ne vais pas aider lorsqu'ils viennent s'échouer sur nos côtes).

Je ne sais pas encore comment, mais je vais tâcher d'avoir une attitude un peu plus éco-responsable à partir de maintenant.