Réalisme politique

Si l'on demandait à Nicolas Sarkozy s'il faisait preuve de réalisme politique, je suis certain qu'il répondrait par l'affirmative. La dernière chose dont on a besoin, c'est bien de réalisme politique, si cela conduit à affirmer des choses profondément choquantes, telles celle relevée dans l'article Nicolas Sarkozy se campe en "président-leader" du Monde du 13/01/06 (vous noterez au passage la très américaine expression "président-leader", votez Bush!), alors qu'il s'exprimait sur la durée de la fonction présidentielle:
Plus généralement, M. Sarkozy estime que le référendum n'est plus nécessaire. "C'était une manière d'aérer le septennat, confie-t-il. Un quinquennat, c'est une année pour faire voter les textes, une autre pour préparer sa réélection. Restent trois années qu'il n'est pas nécessaire de rythmer par un nouveau scrutin."
Une manière d'aérer le septennat ? Aurais-je été naïf, pétri de bons sentiments républicains, restes de cours d'éducation civique imposés à mon esprit malléable alors que j'étais collégien ? Je croyais que le référendum servait à interroger la peuple de France sur une question importante. Il semblerait en fait que non, que le référendum serve juste à distraitre la France d'en bas. Ils s'ennuient ? Qu'on leur fasse mettre des morceaux de papier dans des boîtes, pour paraphrases Marie-Antoinette qui, en termes de démocratie, en connaissait un rayon.
Mais pourquoi interroger le peuple ? Un président-leader n'a pas d'interrogations, pas de doutes, pas d'incertitudes. Son ego ne lui permet pas, pas plus qu'il ne lui permet d'envisager que 60 millions de français puissent avoir raison, et lui, tort.

Allez, je me calme, je vais juste rajouter ceci à ma liste de raisons pour NE PAS voter Sarkozy en 2007.